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Rajhi: Les déclarations de Saïed nuisent à l'image du pays

L'ex ministre et expert en économie, Taoufik Rajhi, a déclaré, lors de son intervention dans Midi Show, ce jeudi 17 février, que tous les dons et prêts accordés à la Tunisie répondent à des mesures strictes et les organismes internationaux ou les pays donateurs appliquent des mécanismes de suivi précis. 


Il a souligné que tous les fonds entrent directement dans un seul compte, qui est celui le Trésor public, supervisé par la Banque centrale et dont l'entrée se fait par le biais de lois strictes.
Il a ajouté que les fonds reçus par la Tunisie sont soumis à certains mécanismes internes, commençant par des accords au sein du ministère des Finances, en définissant ensuite le responsable qui signera le récépissé, jusqu'au président de la République qui le scellera.


Rajhi a commenté la déclaration du président de la République, Kais Saïed, selon laquelle un haut responsable lui avait parlé d'un don de 500 millions de dollars qui n'est pas entré en Tunisie, expliquant qu'"aucun sou ne peut entrer en Tunisie, sans que ses "objectifs" ne soient clairs et prédeterminés. 
Dans le même contexte, l'intervenant a déclaré: "Je défie toute personne capable de prouver qu'un prêt, obtenu par l'État, a été détourné et est parti dans les poches de quiconque". Il est impossible de voler un don destiné à l'Etat, a-t-il ajouté.  

Il a encore précisé : «Depuis 1956, les prêts n'ont pas été compromis par la corruption... Le décaissement des dons se fait par le biais de conditions qui sont conditionnées par un ensemble de documents et sont divisés, selon les procédures et les mécanismes qui sont généralement imposés par les pays donateurs. "

"Par conséquent, les rumeurs de pillage des dons de l'État ne sont qu'une idée imaginaire et une méconnaissance des mécanismes des financements internationaux et des marchés privés".
Il a, d'autre part, estimé que les déclarations du président de la République sur la corruption ou le vol de prêts encaissés par la Tunisie, pourraient nuire à l'image du pays auprès des donateurs, affirmant : «Cela donne une image négative de la Tunisie, comme s'il y avait une problème de confiance entre les institutions étatiques".

L'invité a ajouté, dans ce contexte, que le don de l'American Millennium Challenge Corporation,  n'est pas entré en Tunisie, jusqu'à présent, étant donné que ses procédures prennent beaucoup de temps.